Like before.

"Mais papa, on va où comme ça ?" petit bonhomme de 8 ans, qui baille en marchant d’un pas pressé. Sac à dos sur dos chargé de quelques jouets. "Je suis fatigué moi.. pourquoi je peux pas rester avec tati Sophie ?" incompréhension dans la petite tête blondinette. La main fermement serrée dans celle du père, les bras chargés d’affaires et l’air inquiet. "On revient quand à la maison ?"

la mâchoire serrée, au moins autant que ta main tenant le poignet de ton fils. Tu t’avances d’un pas déterminé en direction du lieu de rendez-vous. Tu avais fourré quelques affaires de Sasha dans son petit sac à dos ; dans ton sac de voyage, tenu en bandoulière sur ton épaule : le strict nécessaire. Quelques vêtements, ton grimoire, vos passeports .. et quelque part dans tout ce foutoir : la stèle inerte du sorcier des runes.
"On va rejoindre quelqu’un, je dois partir régler des affaires Sasha : tu dois venir avec moi."

Faut avouer que tu l’avais un peu sortie rapidement du lit, le gamin. Tu voulais pas l’inquiéter, ni qu’il pose trop de questions auxquelles tu n’aurais su véritablement quoi répondre. Le laisser chez ton amie Sophie Deveraux ? C’était une option, en tout cas cela l’aurait été si tu n’avais pas eu ce pressentiment, cet alerte mentale inexpliquée. Tu ignores si quelqu’un vous avait épié la veille, mais tu sentais que vous étiez en danger. Les anciens ne te maintenaient pas en vie uniquement par charité. Tu étais une expérience, un jouet dont ils n’étaient pas spécialement décidé à se séparer.

"Tu dormiras dans la voiture, et on appellera Sophie en facetime à notre arrivée. Maintenant avance Sasha, on a pas beaucoup de temps. Papa Cirth nous attends." Volontairement ou non, tu ne réponds pas à sa dernière question, déjà car pour toi ces dernières années la notion d’un véritable foyer était devenue plus que suggestive, et aussi car tu ne savais pas si vous pourriez un jour remettre les pieds à la Nouvelle-Orleans.

Tu le vois à quelques mètres devant vous, adossé contre une voiture. Ponctuel comme on en fait plus. Tu aurais aimé observer d’avantage sa réaction, et celle de Sasha à la vue de son père dont tu lui a pourtant déjà parlé, ces dernières années. Tout en tâchant de resté le plus évasif possible à chaque fois que des questions survenaient.
La chose qui retient ton attention à ce moment précis c’est cette pression s’exerçant
dans ta boîte crânienne à l’approche du sorcier des runes, au fur et à mesure que des silhouettes familières semblèrent sortir de l’ombre des ruelles adjacentes : les sorciers du coven. Tu lances, mentalement, comme un cris qui se voulait alarmant : "On est pas seuls, ils ne nous laisseront pas partir !"

A peine tu avais atteint le blond que vous étiez déjà encerclé, de partout autour de vous, à chaque porte, chaque ruelle se trouvaient des sorciers. "On va devoir faire équipe, boucle d’or, tu es prêt ? sans attendre de réponse tu balances ton sac sur la voiture Sasha, monte dans la voiture, et n’en sort pas."

"T’inquiète pas, c’est juste un échange de procédé, tu vois le truc ?" Grognement qui sors de la gueule de la chienne et tu hausses les épaules en rangeant des couteaux dans ton harnais au niveau de tes côtes, soupire légérement en t’asseyant face à elle. "Tout iras mieux aprés ça tu verras." Léger sourire sur ton visage avant de te masser la tempe, regardant autour de toi ce que tu aurais pu oublier mais tu voyages léger, un sac à dos avec quelques affaires dedans, un carnet, diverses substances et balles de flingues et Jaïka, voila qui suffit amplement. T’es sortit de chez toi sans prendre la peine de te retourner, tu y reviendrais bien assez vite, la Nouvelle Orléans, c’est l’endroit ou tu te sens chez toi, t’as énormément voyagé ses dernières années et ses sur terres que tu respires enfin, que tu te sens vraiment toi. T’as trouvé des gens qui t’acceptent comme tu es, t’as jamais eu le courage de demander de l’aide, tu te contentes de rester mutique, d’esquisser un sourire parfois. Bien loin de l’être que tu étais. Mais ils ne posent pas de question et ça te conviens.

En avance comme toujours, t’attends sagement contre ta voiture, clope sur laquelle tu tires pour essayer de contenir ta nervosité. Est ce qu’il serait pas capable de te la faire à l’envers Lazare, une fois que ton service seras rendu, une fois que sa puissance d’antan lui seras rendue ? Tu peux pas savoir à l’avance, tu dois juste lui faire confiance et c’est un paramètre qui ne te plaît pas trop. Perdu dans tes pensées, tu calcules à peine la patte de la chienne qui gratte sur ton pied et fronce les sourcils en apercevant un peu plus loin la silhouette du brun accompagné d’une petite tête blonde, le corps qui se redresse, y à de la surprise dans tes yeux azurs, un peu d’appréhension et surtout de l’émotion en le voyant déjà si grand.
Malheureusement t’as pas le temps de ressentir pleinement l’instant, focalisé sur tes ressentis et tes inquiétudes, t’as pas pris le temps d’observer les périmètres et les silhouettes qui émergent de certains endroit, t’entends les paroles de Lazare qui résonnent dans ton crâne et hoche la tête, l’air de dire, compris.

Vous vous retrouvez encerclé et ta main s’empare de ta lame, ta favorite celle qui est toujours dans ton dos, esquisse un sourire presque blasé à ses mots, lui répondant mentalement. « Appelle moi encore boucle d’or et je te jette dans les bras de tes babys sitter. Ils ont pas l’air pressé de te voir partir. T’aurais au moins pu dire au revoir. » Le regard qui se rive sur Sasha et Jaïka dans la seconde d’aprés, geste du menton à la chienne avant de t’assurer qu’ils soient montés tout les deux, ta main se glisse sur la voiture, murmure inaudible, les yeux qui se noircisse dans l’instant. « Au moins personne ne pourras les approcher. » Tu lui lances un regard, énergie sombre qui émane de ton corps et pourtant tu parviens encore à garder le contrôle, ça ne te demande pas encore assez de puissance pour qu’il puisse prendre le pas sur toi, arme que tu sers dans ta main, ton dos qui se rapproche du sien en regardant les sorciers qui sont venus, maintes énergies qui émanent de chacun, tu lui envoies dans la tête. « Il faut s’attaquer au plus faible en premier. T’es encore capable de marcher sans tomber c’est bon ? »  Sourire bien trop malicieux qui se dessine sur le coin des lèvres.

Langue qui claque et yeux qui roulent. Faire de l’humour dans ce genre de situation c’était bien ton truc à toi auparavant. Sarcasme en deuxième prénom. Désinvolture pour seconde nature. Mais ça, c’était avant, quand tu te savais bien plus puissant. Aujourd’hui les choses sont différentes, t’as mûri, émotionnellement parlant, tout d’abord. Et bien que tu ne saurais te l’avouer, tout autant que tu ne saurais trop le nommer : mais aujourd’hui, tu as peur : de mourrir, d’échouer. Des - sentiments - nouveaux pourtant bien vite devenus trop familiers pour toi ces dernières années. T’as appris à faire avec, à composer.

Sans un mot ensuite, tu acquiesces d’un hochement de la tête aux informations du blond. Tu te réjouiras plus tard à l’idée de pouvoir sermonner, Jaika la traitre. Pour le moment : elle sera le dernier rempart pour protéger Sasha. C’est tout ce qui importe pour toi, pour l’instant.

Dos à dos avec le sorcier des runes, tu serres les poings. Comme un air de déjà-vu, une odeur d’avant : celle de l’adrénaline qui précèdent un combat sanglant aux côtés d’un allié, d’un partenaire, autrefois amant. Comme une connexion qui dans l’adversité ne saurait faire autrement que de s’éveiller. Mais tu balayes d’un revers mental ces quelques émotions mirages qui tentent de remonter. Il faut y aller, il est temps.

« Je pourrais me les faire un par un que j’aurais encore suffisamment de niac pour te botter le cul, blondinet, si c’est ta question. » tentative de réplique amusante, sourire en coin mais le ton grave dans la voix cependant. Car la situation, elle est loin d’être marrante actuellement..
« Le plus faible ? » tu arques un sourcil et tu balayes la ruelle. Instinctivement, ton lien implicite avec le coven te permet aisément de sentir leurs énergies individuelles frémir autour de toi. Tu fermes les yeux une seconde, détendant ta nuque d’un mouvement : « Les anciens ne sont pas là, ils ont envoyé leurs sbires. Mais ne les sous-estimes pas… »
".. il y a une vie de ça, j'étais leur régent. " une vie, car cette époque te semblait si loin à présent. Cirth lui-même ne l'avait probablement pas oublié. Vous aviez quitté cette vie pour l'Irlande, mais tu avais toujours su que d'une façon ou d'une autre, le destin te ramènerait un jour ou l'autre, au cœur du vieux carré. Mais ces six sorciers qui vous faisaient face, il y a sept ans de cela. Tu étais leur régent, leur mentor. Et aujourd'hui, grâce à ton enseignement, entre autre chose : ils étaient devenus de redoutables adversaires.. " J'vais tenter une diversion, mais je promet pas de tenir bien longtemps. "  Il s'agissait effectivement d'un envoutement en continue, un sort qui devait être maintenu en place pour qu'il fonctionne.. "tu devras jouer les samouraï en solo. " tu faisais le malin, pensant naïvement demeurer maître du combat. En réalité, si ton sortilège - bien trop puissant pour ton état - laissait à Cirth suffisamment de temps pour en éliminer ne serait-ce qu'un sorcier, tu pourrais déjà t'en trouver plus que satisfait... les poings serrés, la pression dans ton crâne ne cessant de s'amplifier, tu commences à murmurer : " canticum discordiae ... mentes inimicorum meorum turbat ... socii facti scuta oppugnare " douce et terrible à la fois, mélodie latine, que tu chantonnes presque d'une basse et ferme voix. En espérant que tu disposerais des ressources vitales nécessaires pour sa parfaite exécution..

Lazare ne parvient pas à maîtriser la puissance et la précision exigées par le sortilège, celui-ci se retourne contre eux sans qu'il ne s'en aperçoive, trop concentré à tenter de le maintenir. Seul Cirth peut remarquer, que c'est eux qui en subissent les effets, jusqu'à ce que Lazare cesse de le maintenir en place.

Forcément que tu penses que cette scéne à des airs de déjà vu, ça te rappelle une ruelle sombre il y à des années, la première fois que t’as ôté la vie de quelqu’un, pour protéger Lazare. Tu te rappelles du choc que ça avait pu déclencher en toi de voir la vie quitter les prunelles de quelqu’un, t’avais pas eu besoin de réfléchir en ce temps la, c’était instinctif, t’aurais tout fait pour le protéger lui. Et tu demandes la tout de suite devant ses six sorciers, est ce que tu pourrais faire pareil aujourd’hui ? Est ce que tu serais capable de te jeter corps et âme, ou du moins ce qu’il en reste, pour lui. Pour sa survie. Et tu ne sais pas répondre à cette question. Sûrement parce que sa voix à lui résonne et que ça t’arrache un sourire, amusé, c’est le mot.

Hochement de tête pour simple réponse, le plus faible. Celui qui pourras vous permettre de briser la chaîne de puissance qu’ils gagnent à être ensemble. Fausse révérence en levant les yeux au ciel, ouais c’était bien le régent et pourtant aujourd’hui ils semblent l’avoir oublié, ils semblent avoir laissé l’allégeance ailleurs et ne pas lui permettre de pouvoir aller ou bon lui semble. « Fais ce que t’as à faire, je te suis. » Coup d’oeil entendu, Lazare à toujours été un sorcier redoutable, toujours un sacré paquet de paires d’as dans sa poche et surtout un tacticien hors pair, tu te fais pas de soucis, au début du moins. Parce qu’il n’est plus ce qu’il était et tu commences à le comprendre lorsque c’est trop tard.
Lorsque tu sens une pression dans ta caboche, la main libre qui se pose sur ta tempe, les sourcils qui se froncent, t’as l’impression d’avoir un bruit en permanence bien trop fort qui te fais te courber légèrement, tu n’arrives pas à accéder à son esprit, tu n’arrives pas à lui parler mentalement comme tu pourrais le faire. Pourquoi ? Pourquoi le sort est entrain de se retourner contre vous ? Putain c’est bien votre chance. Grimace évidente alors que ta bouche s’ouvre, aucun son qui n’en sort, puis se referme. T’inspire longuement, tu sens quelque chose qui s’agite déjà en toi mais tu secoues la tête, la vision qui se brouille un instant, la main qui se resserre autour de ta lame. Lazare n’est plus visible à ton regard, quel est ce maléfice ? Vos ennemis te toisent, est ce qu’ils attendent le moindre signal de ta part pour se lancer ? Mais ton coeur manque un battement et ton corps entier se fige sur place quand tu vois une tignasse noire, les yeux aussi azurs et transperçant que les tiens, tu recules d’un pas. Daeron ? Qu’est ce qu’il fait la ? Non, non. Non c’est pas possible. Non. Tu l’as tué. Aurait t’il trouvé un moyen ? Le coeur se remets à battre à tout rompre dans ta poitrine, tu t’avances d’un pas vif et tu l’attrapes par le cou et ta voix résonne enfin, bien trop forte par le son et pourtant si faible en même temps. « Lazare. Reprends toi. Maintenant. » Le corps qui se retourne dans une agilité déconcertante pour asséner un coup rapide et vif à celui qui avait osé tenter de vous attaquer par derrière, le sang coule à vos pieds, comme il vient d’éclabousser vos visages, il semblerait que la partie vienne tout juste de commencer. Tu reposes ton regard sur lui, t’assurant ou du moins essayant de t’assurer qu’il vas bien, les doigts lâchent son cou dans la seconde pour tapoter à peine un instant son épaule avant de pointer ton crâne du doigt pour lui faire comprendre que c’est sur vous qu’il est entrain de lancer son sort.

tellement focus sur le sort que t'es en train d'exécuter, que tu t'aperçois même pas que ce dernier est en train de se retourner contre toi. putain lazare, t'es devenu bien faiblard. tu te penses toujours plus fort, plus grand, tel que tu l'étais avant. mais aujourd'hui dans le corps emprunté à ton médiocre et défunt petit frère, maudit par le sorcier des runes en plus de ça, tu n'es bien plus capable d'user et d'abuser de tes capacités d'autrefois. la pression qui se fait plus intense dans ta caboche, tu ne la distingue pas différemment de celle exercée jusqu'alors pour les membres du coven en approche. puis les évènements s'enchainent, rapidement, bien trop pour que tu puisses comprendre avant cet instant. ses doigts lâchant leur emprises sur ta gorge, sa main qui d'un geste t'indique ce que tu redoutais, devinant grâce à lui la triste réalité.. contre vous, le sort s'était retourné. aussitôt tu cesses de psalmodier. " C'est une blague !" que tu lâches d'un cris de colère refoulée, les dents serrées. ton poing serré d'un geste vif dans le vide, pour ponctuer ton incroyable frustration. heureusement, le corps sans vie à tes pieds, te rassure brièvement. ton manque de performance ne vous avait pas encore tué, et grâce au sorcier des runes, vous veniez maigrement de diminuer l'avantage numérique de vos assaillants. d'un pas décidé tu t'écartes un peu du sorcier des runes, et de la voiture. t'approchant dangereusement du centre de la rue, parfaitement à découvert, au centre de l'attention des ces sorciers autre fois, considérés comme des frères. " Rappelez-vous de qui je suis !! " hurlement de folie, les bras grands ouverts, la colère vibrante sur les cordes vocales. le désespoir dans le cœur, et la haine au coin du regard. " J'ai brûlé des villages, j'ai massacré des familles entières .. Je n'ai. aucune. limite !!! " le souffle qui se fait court quand les mots sont ainsi crachés..

" Je suis Lazare Williams-Blake. Descendant direct d'Abigail Williams. Et je vous jure que si vous ne nous laissez pas partir ... " les poings serrés, une écume blanche apparaissant presque à la commissure de tes lèvres.. on croirait presque que ton ancienne folie s'apprêtait à ressurgir des tréfonds de ton enfer personnel.. des flammes, surgirent alors de l'asphalte, sans raison apparente, un goût de fer se fit sentir au même moment, sur tes papilles. mais cela, tu l'ignoras complètement. ce sang qui venait de toi, et qui venait colorer tes lèvres.. cela importait peu. " Vous périrez par les flammes, comme ce fût le cas pour mon aïeulle... Et ne croyez pas que j'y trouverais un quelconque réconfort... je reviendrais, toujours.. et je décimerais chaque misérable créature sur cette terre portant votre nom, ou votre sang. à chacun !! d'entre vous !! " le poing blanc d'avoir été trop serré libéra l'index accusateur dans une geste si violent vers l'un des assaillants, que les flammes fondèrent sur lui comme une armée de chiens enragés. " ardentem incendere proditorem " à peine soufflé dans la bouche ensanglantée. même sortilège récemment utilisé contre le blond sorcier. que des feux ardents s'emparent des traitres. seulement cette fois-ci, le sortilège semblait bien plus disposé à fonctionner. car sans pouvoir rien y faire, le pauvre sorcier en ligne de mire fût presque immédiatement calciné. une odeur de chair brûlée.. planait à présent dans l'air.. le combat n'était pas encore terminé. mais toi lazare, tu te demandais déjà, comme tu allais bien faire, pour ne pas tomber..

Et heureusement le sort se dissipe, une fois qu’il réalise qu’il est retourné contre vous même plutôt que contre vos ennemis. Et t’aperçois quelque chose dans les prunelles de ce corps que tu ne connais pas tant, une lueur bien familière, une lueur de folie ? Une lueur d’une puissance d’antan ? Pas de ses pouvoirs. Non une énergie si particulière qu’il avait, cette grandeur qu’il avait dans le regard, autrefois. Et qui n’avait rien à voir avec la puissance qui allait avec mais c’est quelque chose qu’il n’as jamais compris. Dans son esprit bien trop mégalo et étriqué. Qu’il pouvait être puissant, autrement. Et pourtant il est en colère, il hurle, il est frustré et ça c’est un point sur lequel tu peux parfaitement le comprendre pour autant, ressortir son cv ne l’aideras pas forcément. La main serrée autour de ton arme, tu lèves les yeux au ciel, putain tu veux pas qu’il perde connaissance à trop monter en pression, il a l’air d’omettre qu’il vient d’utiliser un sort puissant la.

Inquiétude sur les traits pendant un instant, du mal à rester concentré sur vos opposants du moment ou ton regard avait pu voir le sang sur ses lèvres, les flammes qui s’échappaient du sol comme si il venait d’ouvrir les portes de l’enfer dont il était le maître, tu reculais d’un pas, le cœur qui s’accélérait nettement, lueur perdu dans les prunelles pendant quelques instants avant d’ouvrir à demi la bouche en voyant les flammes venir littéralement dévorer le sorcier en face et tu devais avouer sans mal que c’était fait avec sacrément de style. « T’as rajouté le style à ton cv. Le discours un poil long si tu veux mon avis mais ça fais son effet. »
Hoche plusieurs fois la tête, beaucoup trop convaincu par cette démonstration de force, tes doigts quittent ta tempe pour rompre la connexion mentale, plus besoin de parler désormais, il fallait juste agir et pouvoir partir d’ici en sécurité. L’odeur te donnait la nausée, ça te ramenait brutalement à des souvenirs en Irlande qui te filait une migraine carabiné dans la seconde, regard qui file vers Sasha et Jaïka dans la voiture toujours en sécurité, tu regardes, tu sembles confus pendant quelques secondes avant de t’approcher de Lazare mais de t’arrêter en chemin, tu ne sais pas quoi faire, t’as peur qu’il se fasse blesser et tu ne sais pas d’où sors cette peur, qu’est ce qu’elle vient foutre la, pourquoi elle appuie sur tes côtes et l’envie d’en finir avec ses sorciers qui vous barrent la route ? Fais attention ok.

Les instants de confusion t’empêche d’être vigilant et c’est la douleur qui te sors de cette torpeur en sentant ton torse te faire mal, le genoux qui ploie au sol, grimace de douleur et ton haut qui est imbibé de liquide carmin, comme si on t’avait taillé la peau à distance, putain de bordel de merde. Ok. La tête qui se relève, les yeux qui noircissent en quelques secondes, l’assaillant n’est pas difficile à identifier, paume ouverte que tu refermes brutalement et tu entends un hurlement et des os qui se brisent, sourire qui ne nourris de la douleur, il n’y à plus rien sur ton visage qui te représente, les yeux, le regard ni même les traits qui semblent bien trop malicieux et malsain pour que ce soit toi. Ta voix résonne mais ce n’est pas vraiment la tienne, toi tu ne parles plus. « A qui le tour ? »

Regard sombre que tu lances au blond comme seule réponse à son petit pic mental qu'il t'envoie sur ton monologue. Tu ne peux rien rétorquer de plus, de toute façon, car une quinte de toux sanglante vient s'emparer de toi. La main posée sur ta bouche, tu tentes de retenir le sang qui file malgré tout entre tes doigts.. Tu le savais pourtant, que tu payais de jour en jour, de plus en plus cher, chaque excès de sorcellerie. Ton corps, ce conduit qui te sert à pratiquer, était de plus en plus affaiblit .. Il était grand temps pour toi, de retrouver ton corps d'avant.

Et lorsqu'il te dit de faire attention, tu comptes bien rétorquer cette fois-ci, un truc du genre qu'il est bien gentil, mais que ses conseils, ou avertissements, il peut bien se les garder pour se les carrer là où tu n'es pas allé depuis longtemps. Mais une fois encore, cette toux t'empêche d'aligner deux mots. Tu te contentes alors d'hocher la tête, faiblement, reprenant ton souffle. T'efforçant de resté dos à la voiture, voulant épargné cette vision de toi, si faible, à ton enfant. Ta toux se calmant un bref instant, tu te précipites vers lui pour lui venir en aide en le voyant poser un genou à terre, lâchant avec un brin de sarcasme " Pour un type contre le mariage, tu choisis vraiment mal ton moment pour m'faire ta demande.. " tu ne pouvais t'en empêcher, tu étais passé à côté de trop d'occasion de rétorquer. Mais très vite, l'humour laissa place à la stupeur. Sans même que tu n'ais pu le toucher, il s'était déjà relevé et toi, t'avais reculé de trois pas. Une énergie sombre et puissante émanait du sorcier des runes, une énergie que tu lui avais déjà vu par le passé.. mais que tu n'avais jamais su nommer. Tu aperçus ses prunelles, d'un noir intense. Et sa voix. Tu ne te souvenais presque plus à quoi elle ressemblait depuis le temps que tu ne l'avais plus entendue, mais une chose étaient certaine : cette voix qui sortait de sa bouche, n'était pas la sienne.

Tu restas bouche-bée, quand d'un geste il broya les os d'un sorcier. Cette puissance, elle te fascinait autant qu'elle t'effrayait. C'était en ça, qu'il voulait ton aide en contrepartie ? Cela avait-il un rapport avec cette puissance qui pouvait, par moment, s'emparer de lui ? Une partie de toi, pourtant, le jalousait profondément.

" Allô, la version chucky de boucle d'or, je pense que tu les as assez effrayé comme ça. Grimpe dans la bagnole, qu'on décolle !" évidemment, tu n'avais pas oublié ta promesse. Tu reviendrais, tu les ferais payer, sans aucune doute. Mais pour l'instant, tu comptais profiter de l'effet de surprise que la version super-saiyan de Cirth avait suscité chez eux pour leur filer entre les doigts. Tu te précipites vers la portière côté conducteur, un pied déjà dans la voiture. " Cirth Eihwaz Allen, on y va, maintenant !" d'un ton qui ne laissait place à aucun type de négociation, mais t'ignorais complètement si cela aurait le moindre effet..

les yeux écarquillés, les évènements s'enchainent rapidement et tu ne sais pas trop bien ce qu'il vient de se passer. Cirth qui d'une seule main venait de te sortir de la voiture, lui la brindille, musclé mais sec, il n'empêche qu'il n'y serait jamais parvenu aussi simplement auparavant. M'enfin faut dire que le corps de ton frère que tu habitais était nettement moins massif que le tiens, mais tout de même. Cela te fit tout drôle, tellement que tu restas bête face à la tirade du blond au regard charbon. " qu'est-ce qu... " puis jaïka la belle, la fière, la protectrice (la traitre un peu aussi) tu te plaisais à penser, que c'était toi qu'elle était entrain de sauver. Mais en réalité, elle te fit d'avantage l'impression de ramener Cirth à lui-même.. Et pour cause, peu après ses aboiements, le blond te lâcha subitement, et ses prunelles retrouvèrent leur teinte naturellement si claire. "Bordel de merde boucle d'or.. quel genre de prince des enfers t'es rentré dans le derrière..." que tu lâches, touchant ton poignet en le suivant du regard tandis qu'il contourne la voiture pour venir s'asseoir côté passager.

sans attendre de réponse de sa part, tu t'affales - à nouveau - sur ton siège, et démarre d'un vif coup de clef dans le neiman, la voiture. "Il est temps de déguerpir d'ici." accélération à en creuser les rues pavées, tu démarres, quelques coups de volants habiles et tu sembles comme t'envoler, le plus loin possible de cette rue damnée. C'est pas tout ça, mais vous avez un corps à retrouver.

quelques longues et silencieuses minutes plus tard, vous aviez déjà quitté le centre-ville pour retrouver une circulation plus fluide. Sasha était resté jusqu'alors bien sage, attaché, enfoncé dans son siège sans broncher. Les yeux grands ouverts, et la bouche pincée. " Tout va bien mon grand ? " que tu lances d'un bref coup d'œil dans ton rétro. la petite tête blonde, sans broncher, hocha simplement la tête, un peu trop vivement peut-être pour être véritablement serein. Mais tout semblait aller bien. Il était resté protégé, bien sagement assis dans la voiture, il s'en tirerait sûrement avec quelques séances de psy à l'adolescence, mais rien de bien méchant. " Et toi, tu te sens comment, Son Goku ? Tu vas tenir le coup ? " ton regard en biais se posa sur le blond, il semblait pas vraiment être au top de sa forme pour le moment, et Jaïka-la-traitre débordait d'affection pour lui. " Arrête tes manières, toi. Il est pas si esquinté que ça. " que tu lances à la chienne, tes pupilles flirtait avec le ciel. " Tu comptes me donner quelques informations complémentaires avant que nous entamions un voyage en voiture de près de deux jours ensemble ? " que tu questionnes le blond. Même si son mode super-saiyan vous avait bien sauvé les fesses sur ce coup là, tu préfères savoir à l'avance s'il risquait à nouveau de se pointer, et de t'arracher le bras.

Tu ne réagis même pas plus que ça au contact qu'il établit avec toi en venant toucher ton bras. En temps normal, cette proximité avec le blond t'aurait révulsé, comme c'était le cas jusqu'à il y a encore peu de temps à la simple évocation de son nom. Tu l'avais aimé, puis haïs à en crever. Et là, tu te surprenais même à tolérer sa présence, bien qu'en étant honnête avec toi-même, cela allait bien au-delà de la simple tolérance.. D'une certaine façon il était là comme s'il n'était jamais vraiment parti. Evidemment une page avait été tournée, mais il restait encore de ce " vous " dans votre manière d'être aujourd'hui.

Comme seule réponse à sa question mentalement posée, tu jettes un vif regard dans ton rétroviseur pour scruter les réactions de ton petit garçon, haussant simplement les épaules. Sasha avait eu peur, c'était certain. Mais le petit bonhomme en avait vu d'autre, et ce depuis le jour où vous l'aviez recueillit. Et ce soir encore, il n'avait pas faillit. Il était resté sage, imperturbable. Endossant à la perfection le rôle que vous lui aviez demandé de tenir. C'était un bon garçon, curieux oui, mais incroyablement bien discipliné. Est-ce qu'il avait eu peur ? Probablement. Avait-il peur de Cirth ? Tu en doutais, très sérieusement.

" Bien sûr que non, il n'a pas peur. Je lui parle de toi depuis des années comme, étant un suppôt de satan. Il était préparé. " que tu lances mentalement au blond, avant de ponctuer ta phrase par un clin d'œil, sourire au coin des lèvres. Bien qu'il t'était difficile de te défaire de ton sarcasme permanent, il y avait à cet instant, dans cette intonation mentale, dans ce sourire timide que dessinèrent tes lèvres au même moment, une nuance qui t'était peu familière, une nuance qui se voulait rassurante, et sincère. Tu n'avais jamais débiné Cirth auprès de Sasha, et c'est ce qu'il devait lire à travers ta réplique. Glissant ta main derrière ton siège, tu rompt le contact mental avec le blond, caressant la maigre guibole de ton enfant. " Bon les têtes blondes, vous devriez dormir un peu. Nous avons encore beaucoup de route à faire avant d'arriver à destination. " que tu lances à Sasha en incluant le sorcier des runes dans ta suggestion, une suggestion qui ne laissait pas vraiment de place pour la moindre objection.

[...] Pas mal d'heures, et une "nuit" sur une aire d'autoroute, plus tard. [...]

" Et voilà, on y est.. " le regard sombre, le coeur serré, tantôt de stresse, tantôt d'excitation. Tu te gares devant le cimetière privé jouxtant l'immense demeure de ta famille. Dans un coin reculé du domaine de la famille Williams. Un profond soupire, et ton doigts se lève sur l'un des mausolées au milieu des tombes. " Je suis là-bas. Enfin, mon corps d'Appolon est là-bas. J'ai dissimulé un passage menant à une crypte dans cette charmante dernière bicoque. Normalement, mon corps devrait y être conservé, intacte. "  débouclant ta ceinture, jetant un dernier regard à Sasha endormi sur la banquette arrière, tu marmonnes dans ta barbe " Enfin, je l'espère.. "

Descendant de la voiture, tu fronces les sourcils. Tu t'apprêtes à objecter, à protester. Lorsqu'il critique ce corps que tu as emprunté à ton frère décédé. Mais après tout, il t'avait bien dépanné, pour fuir, te fondre dans la nature, te faire oublier..
Puis lorsqu'il t'informe que vous ne serez pas seuls, qu'il avait demandé de l'aide. Tu te renfrognes. Comment ça, tu n'as pas le choix ? Tu ne peux t'empêcher de marmonner dans ta barbe mal rasée. De l'aide ? Vous n'aviez pas besoin d'aide. C'était ton corps, après tout, tu n'avais eu besoin de personne pour le quitter, tu n'aurais besoin de personne pour le regagner. Enfin si, un petit coup de main serait le bienvenue en vue de ton état.. Mais ça, Cirth pouvait bien s'en charger, après tout, c'était sa malédiction qui était responsable de ton état ! Alors vous devriez pouvoir vous en sortir sans l'aide de personne. Puis à qui avait-il pu bien demander de l'aide, franchement ? Cirth était aussi sociable qu'il pouvait être loquace ces derniers temps, c'est pour dire, vraiment très peu. Qui pouvait bien susciter chez lui autant de confiance, pour mériter de se joindre à vous .. Vous n'étiez pas vraiment du genre à garder dans le temps, une jolie bande d'amis dévoués.

Et là, ton cœur déjà fragile manqua de s'arrêter pour de bon. L'espace de quelques secondes qui semblèrent durer des heures, tu crus bien que tous tes sens étaient entrain de se jouer de toi.. Ta vue, ton ouïe. Elle était là, dissimulée dans la brume, le visage quelque peu changé - abîmé - par tes propres erreurs passées. Tu l'avais cru morte, et toi, tu l'as même vraiment été. Son visage abimé, le tiens qui n'est pas le tiens et pourtant vos âmes sur l'instant se reconnurent aussitôt. Aucun son, aucun mot ne pu sortir de ta bouche, et aucun dictionnaire d'aucune langue ne pourrais traduire cette sensation puissante qui parcourra tes membres tétanisés. Elle était là, elle était elle. Azelle, la belle, ta grande sœur, ton âme jumelle. Celle qui toute ton enfance durant s'était faites ton avocate, ton pilier, ton refuge et ta confidente. Elle avait toujours été, ton rempart contre le monde qui te pointait du doigts, contre ta famille qui te jugeait si durement parfois, et surtout, contre ta propre folie qui te guettait sans jamais te laisser aucun répit... Elle était ton équilibre, et tu la pensais perdue, à jamais. A cause de Cirth. Et pourtant, la voilà.

" Azelle.. " que tu murmures à peine lorsqu'une décharge parcourus tes muscles qui semblèrent à nouveau décidés à t'obéir. Tu t'avanças, timidement vers eux deux. Sans jamais cligner des yeux, tant peur au fond des tripes qu'elle disparaisse de ta vue, ne serait-ce que le temps d'un battement de cils.. il te fallait la toucher, pour être certain de ne pas rêver. Mais tu avançais timidement, par peur de la voir s'envoler comme un animal sauvage que tu n'aurais pu apprivoiser.. Ta faiblesse était telle à présent, que tu te mettais à halluciner ? " Tu n'es pas morte.. " que tu lances, posant ta main sur son avant bras, une poignée de seconde avant de la serrer dans tes bras. " J'étais certain que .. tu n'avais pas survécu. Oh ma chère sœur, je suis désolé.. On était venu te chercher, ce jour-là, tu sais. je voulais te ramener, mais j'ai changé Azelle, je ne voulais pas que tu souffres .. je voulais te garder, je voulais te protéger d'eux.. " tu marmonnes, tu parles vite, t'es pas clair. Tu sais pas trop ce que tu dis, ni ce que tu voulais dire. T'as l'impression de redevenir le gamin qui cherchait jadis perpétuellement le pardon de la seule personne capable de lui offrir l'absolution. La seule qui faisait tout son possible pour effacer ta différence.. Mais tu étais différent, et la magie de Cirth avait contenu longtemps les effets de la malédiction des Williams, celle qui amplifiait ton - caractère pathologique de base - et en prenant le corps de Sean tu ne souffrais définitivement plus de ses effets. Tu avais découvert ces derniers années, les joies et les peines, inhérentes à l'humanité. " Toi. " que tu lances au blond, le regardant de biais " Tu aurais pu me dire que ma sœur avait survécu ! " ta mâchoire se serre, mais rapidement, tu te souviens, en toute bonne foi, qu'il a essayé.. " Enfin, t'aurais pu me le dire, et être convaincant quoi, je veux dire ! " tu lèves les yeux au ciel, arborant ton plus beau sourire. " Bon les enfants, c'est un jour de fête, mais on a encore du pain sur la planche. Alors allons me débarrasser de ce corps, il est temps que je retrouve le miens. " ta main se pose sur la joue de ta sœur. Vous aviez tant de choses à rattraper. Et avec lui, aussi, que tu penses alors que l'image de Cirth se dessine dans ton esprit tandis que tu avances vers le mausolée. Il était tant que la vie reprenne une tournure plus banale. Tu venais de retrouver ta sœur, la quête de ta vie était enfin accomplie. Et pour la première fois depuis bien longtemps, un rayon de soleil sembla percer l'obscurité des temps à venir.. Sasha, Azelle, Jaïka, Cirth et toi. Sur les terres ancestrales et abandonnées de ta famille. Etiez-vous sur le point, de devenir, une famille ?

Tu avais encore bien du mal à y croire. Azelle était bel et bien en vie.. elle l'avait été pendant tout ce temps. Tu avais pourtant tenté de la retrouver, évidemment. Parfois lorsque un espoir te chatouillait suffisamment pour balayer ta certitude de l'avoir vu morte par la faute du blond... tu t'employais à tenter quelques sorts de localisation, mais en vain. Ses sorts de protections et de dissimulations devaient de loin surpasser tes maigres tentatives pour la retrouver, et après tout au fond de toi : tu étais tant convaincu de sa disparition.. Alors, tu n'étais jamais parvenu à quoi que ce soit de probant, durant ces dernières années... Rien qu'une tâche de sang inerte sur une carte dépliée.

" ultima sepulchrum aperi te ego sum abigail filius " sur ces quelques mots prononcés, la porte du mausolée grinça quelque peu avant de s'ouvrir devant vous, sur ton ordre. Toi, descendant de la tristement célèbre abigail williams. Rire bref et spontané, comme si tu t'étonnais toi-même que cela ait si facilement marché, tu te frotte les mains avant de passer devant tes deux coéquipiers " si vous voulez bien, je vous précède. Je suis tout excité, on dirait que c'est mon anniversaire ! " jovial à faire peur, décidément, personne ne pouvait plus se réjouir que toi à l'idée de pénétrer dans un mausolée pour y exhumer son propre cadavre.. quatre à quatre, tu dévales les marches menant à l'étage inférieur. Sur ton passage, torches et chandeliers s'embrasent pour éclairer finalement la fameuse pièce, l'immense crypte familiale richement décorée. Dernière demeure de cette si grande lignée.

Tes doigts dansent dans le vide alors que tu scrutes les plaques de marbre gravé, accrochées sur les murs, les yeux plissés tu examines les noms avec attention. " Père, Mère, mes hommages. " que tu lances d'un ton presque blasphématoire, avec autant de sarcasme qu'il t'était possible d'employer. Puis quelques plaques plus loin, enfin tes yeux se posèrent enfin sur la raison de ta venue. " Bingo. " que tu souffles à peine en retrouvant un peu de calme et de sérieux. Domptant l'excitation dans tes entrailles suscitée par tant de nouvelles et fortes émotions. D'un geste de la main, la plaque gravée de ton nom disparue pour laisser en vue : L'extrémité de ton cercueil. Te saisissant de l'une des poignées sur le côté, tu tires dessus : en vain. " boucle d'or, je dirais pas non à un coup de main, je crains fort que ma carcasse d'apollon d'origine ait conservé toute sa masse musculaire intacte. " attendant qu'il vienne te prêter main forte pour extirper ton sarcophage de sa niche, tu lui lances un regard faussement noir " et vas-y doucement, ne va surtout pas m'abimer, j'aime mon corps au moins autant que toi. " souvenir taquin à peine déguisé d'une époque si lointaine où vos corps se mêlaient, s'aimantaient. Peau à peau, ta main ferme dans sa chevelure dorée. Une époque lointaine, où vous vous aimiez sans parler.

" Attendez. " brusquement, tu lâches ton cercueil et il retombe bruyamment sur le sol en pierre de la crypte. " Silence. Vous entendez ? " sifflement aigüe et lointain. Toi, le nécromancien.. Même dans un autre corps que le tiens, tu gardes cette si étroite relation avec le monde des morts. Les esprits de tes ancêtres semblent s'agacer, chuchotement d'outre tombe qui parviennent à tes oreilles. A toi qui sait les écouter... " Les esprits sont contrariés.. Mais, c'est pas à cause de nous.. " tu marques une pause, te tenant la tête. Tu écoutes, concentré. Tu fermes les yeux, avant de les écarquiller. " Il y a une autre personne ici, quelqu'un nous a suivi. " Comme pour ponctuer et clôturer ta phrase, le bruit d'un chandelier tombant au sol résonna dans la pièce, un bruit sourd, semblant venir de l'escalier de pierre que vous veniez d'emprunter.

" et merde.. " que tu souffles à peine entre tes dents serrées avec un fort accent russe bien prononcé, alors que tu venais d'heurter le chandelier sur pied qui éclairait l'escalier que tu étais en train de descendre, emboitant le pas de l'étrange trio en tentant de garder une bonne distance. Tu ignores ce que tu faisais là, mais tu savais ce qui te poussait à être ici. C'était lui, Bélial. Cela avait commencé il y a quelques mois maintenant, il s'immisçait dans tes songes, bien plus que d'ordinaire. Te montrant d'anciens souvenirs, de toi dans cette bibliothèque des années auparavant, dealer amateur à tes heures. Et de ce blond bien étrange, le corps couvert de runes. Bélial voulait que tu le retrouves, alors tu l'avais cherché durant des mois, puis retrouvé, et suivit. Jusqu'ici.

Par peur de te faire repérer sans savoir expliquer la raison de ta venue, tu t'apprêtait à rebrousser chemin, quand un nouveau vertige s'empara de toi.. Bélial t'en empêcha, il était en train de prendre possession de ton corps, comme il avait commencé à le faire depuis quelques temps, à de rares occasions. Doucement, ton regard s'assombrit, et ta conscience se retrouva comme projetée en arrière plan. Ce n'était plus toi qui était aux commandes à présent. Et l'ange déchu, ce démon, entreprit de continuer à descendre les quelques marches qui le séparait à présent de la crypte. D'un pas nettement plus assuré. Sa voix, agréable et assurée usa librement de tes lèvres pour s'exprimer " Mon frère, je crois qu'il est temps pour nous d'avoir une conversation. " débarquant avec assurance, le démon vint se poster au milieu de la crypte, son regard noir comme du charbon, en direction du blond. " Quel hôte charmant que tu as choisis-là..." sourire en coin, le démon qui commande à 80 légions passa sa langue sur sa lèvre inférieur avec une lenteur des plus obscènes. " Tu t'es assez amusé avec lui, il est temps pour toi de t'incarner pour de bon à présent. ".